Renesas Electronics a annoncé que l’une de ses usines japonaises a subi un incendie majeur le 19 mars. La société est l’un des plus grands fabricants de semi-conducteurs au monde et est particulièrement spécialisée dans la fourniture de puces pour l’industrie automobile, avec des clients tels que Toyota, Nissan et Honda.

Transformation numérique de l’industrie automobile

L’industrie automobile est devenue de plus en plus technologique à mesure qu’elle était perturbée par de nouveaux venus tels que Tesla, qui s’est hissée au rang de société automobile la plus précieuse du monde grâce à des innovations telles que la conduite autonome et les mises à jour automatiques. Aujourd’hui, les constructeurs automobiles vantent de plus en plus les capacités technologiques de leurs véhicules dans la course aux ventes, les semi-conducteurs constituant un élément crucial de la chaîne d’approvisionnement.

L’incendie de Renesas n’a fait aucune victime, mais a endommagé des équipements de fabrication, le coupable étant un équipement de placage qui a pris feu en raison d’une surintensité. 2 % de l’équipement de fabrication de l’entreprise dans le bâtiment a été détruit, et la production a été décrite comme « temporairement interrompue ».

La société a en outre déclaré que : « en raison de l’augmentation récente de la demande de semi-conducteurs, la situation ne permet pas de produire immédiatement tous les produits de manière alternative. Nous veillerons à prendre en considération la production d’un maximum de produits aussi rapidement que possible. »

Hidetoshi Shibata, président et directeur général de Renesas, a présenté ses excuses pour cette perturbation, en déclarant : « Nous tenons à présenter nos plus sincères excuses aux résidents voisins, aux clients, aux entreprises partenaires, aux autorités compétentes et à toutes les personnes concernées pour les troubles causés par l’incendie. »

La pression sur les semi-conducteurs

Ce développement s’ajoute aux pressions préexistantes sur l’approvisionnement en semi-conducteurs causées par les ramifications de COVID-19, des fermetures d’usines à la demande accrue de technologie. La réalité se fait déjà sentir, puisque même des géants tels que Samsung ont été contraints de retarder le lancement de leurs nouveaux téléphones phares.

L’inquiétude suscitée par ce problème est telle que la sécurisation de l’approvisionnement en semi-conducteurs devient une question géopolitique essentielle. L’Union européenne, par exemple, a présenté au début du mois un plan ambitieux visant à fabriquer 20 % des semi-conducteurs du monde d’ici à 2030.